Etre SAM, c’est offrir de son temps et de son énergie. C‘est aussi parfois prendre de grandes décisions à la place de la personne aidée, qui n’est pas toujours en mesure de le faire elle-même. Anne-Sophie Kersten, coach de vie, livre quelques pistes pour bien prendre ces décisions.

« Faudrait-il consulter d’autres médecins pour avis complémentaires ? », « N’est-il pas temps de solliciter une institution spécialisée, une aide à domicile ? », « Et moi, si je ne repends pas le travail maintenant, pourrais-je y retourner un jour ? », etc. Ces décisions sont parfois lourdes, elles ont des conséquences importantes pour tous les protagonistes : pour SAM, pour la personne aidée, pour l’entourage. Inspirez-vous de ces conseils pour guider votre prise de décision.

Choisir un cap entraîne parfois des émotions puissantes.

Accueillez ces dernières, même si elles vous semblent inconfortables. Essayer d’ignorer sa peur 😨 sa tristesse 😥 sa colère 😠 vouloir les faire taire, c’est la garantie d’un retour de boomerang. Pour commencer, essayez de les distinguer les unes des autres. Etes-vous triste ? En colère aussi ? Et derrière cette colère, n’y a-t-il pas de la peur ? Prenez du temps pour vous connecter à vous, plusieurs fois par jour. Vos émotions ont des choses à vous dire !

Suivre vos besoins comme des indicateurs.

Derrière ces montées d’adrénaline, ces larmes qui coulent malgré vous, ces nuits sans sommeil, il y a vos besoins fondamentaux qui s’expriment. Voyez-les comme les indicateurs 💪 Votre peur vous indique peut-être une valeur inconditionnelle pour vous (votre développement personnel, le respect de l’intimité, le bien-être de la famille, l’assistance aux aînés…). Poser un choix sans avoir identifié vos propres besoins, c’est nier la puissance de ces derniers.

Solliciter votre entourage et des experts.

A qui pouvez-vous parler de vos hésitations ? Aux premiers intéressés, bien sûr. Le plus court chemin étant… de leur demander leur avis. Dans la mesure du possible, faites en sorte qu’ils expriment eux aussi leurs besoins. Sollicitez aussi votre entourage 👪 et des experts, mais avec modération : vous découvrirez peut-être que chacun y ira de son conseil bienveillant ou éclairé, ici dans une direction, là dans l’autre, et qu’ils ne seront pas toujours en accord avec vos besoins à vous.

Quitter le rond-point.

Prendre une décision difficile, c’est comme tourner sur un rond-point 🔄 inconnu et devoir choisir une sortie. D’abord, on tourne, on jauge les options possibles. Ensuite, idéalement, on a récolté assez d’informations et on prend un embranchement. Il arrive parfois qu’on reste bloqué sur le rond-point, incapable de choisir une direction. Méfiez-vous des questions qui ne cessent d’ouvrir d’autres questions, elles provoquent le tournis 😵 Peut-être vous faut-il accepter l’idée que la direction parfaite n’est pas de ce monde. Que chaque embranchement offre des obstacles instructifs et des avantages insoupçonnés. Et qu’on ne peut en avoir le cœur net qu’une fois engagé franchement sur un chemin.

S’interroger avant de dire oui.

Vous avez tendance à ne pas savoir dire non ? Ou du moins à dire oui trop vite ? L’analyse transactionnelle propose trois courtes questions à vous poser lorsque vous êtes sur le point de dire oui

👉 « Ai-je envie de le faire ? »

👉 « Ai-je la capacité de le faire ? » (le temps, l’argent, la santé…)

👉 « Suis-je compétent pour le faire ? »

Si vous n’avez pas répondu 3 fois oui, c’est qu’il faut probablement dire non ❌

Anne-Sophie Kersten est coach de vie, spécialisée en méthode brève et stratégique de Palo Alto.

www.askcoach.be