Qu’il s’agisse d’un handicap physique ou mental, le marché de l’emploi est accessible aux personnes en situation de handicap. Le degré d’autonomie et le parcours scolaire choisi influencera fortement l’orientation future.

Travailler en étant en situation de handicap est donc envisageable pour certains dans la mesure du possible ; le point dans ce SAM Guide.

Handicap mental : Quel parcours scolaire pour quelle carrière professionnelle ?

En fonction des capacités cognitives de l’enfant en situation de handicap mais également de l’orientation choisie par ses parents sur conseil des professionnels de santé ou du milieu scolaire comme le centre psycho-médico-social de l’établissement, un type d’enseignement sera privilégié.

Un parcours ordinaire… ou presque

Certains enfants pourront dès lors être inclus dans l’enseignement ordinaire 🏫 moyennant quelques aménagements raisonnables.

C’est le cas par exemple des enfants reconnus comme ayant des troubles « DYS » ou autistes « légers » ou encore « TDA/H ».

Ils seront donc en mesure d’intégrer, s’il le souhaite, un parcours scolaire ordinaire et donc d’entamer une carrière professionnelle classique dans un secteur adapté à leurs compétences. 

Un parcours spécialisé vers une entreprise de travail adapté

Les enfants en situation de handicap 🦽 et orientés vers l’enseignement spécialisé peuvent être scolarisés dans 8 types d’enseignement en primaire et vers 4 orientations dès que leur niveau de maturité ou leur âge leur permet d’entrer en « secondaire ».

La première orientation vise son intégration dans un milieu d’accueil adapté sans perspective d’insertion professionnelle quelconque étant donné le degré de handicap dont souffre le jeune.

Les deux autres permettent de préparer l’adolescent ou le jeune adulte à son entrée dans la vie active adaptée : soit via l’intégration dans une Entreprise de Travail Adaptée (ETA), soit en leur permettant d’intégrer l’enseignement « professionnel » et ainsi leur permettre d’apprendre un métier durant leur formation. Métier qu’ils pourront exercer en stage dans la perspective d’une embauche.

Enfin, la dernière orientation est assimilée à l’enseignement ordinaire et leur donne, in fine, les mêmes opportunités professionnelles que s’ils avaient fréquenté l’enseignement traditionnel si ce n’est que leur parcours peut être plus « long » que la normale.

L’entreprise de travail adapté

Auparavant nommé « atelier protégé », l’ETA propose un encadrement des personnes en situation de handicap mental dans l’exécution de tâches simples pour lesquelles ils ont été formés au préalable et dans espace de travail correspondant à leurs besoins.

Par exemple : les entreprises d’entretien d’espaces verts, les entreprises d’emballage et d’étiquetage ou encore le travail des métaux, du bois ou du papier. 

Ces ETA sont agréées par les services consacrés au handicap en Belgique, les ouvriers embauchés doivent donc également compléter un document de sollicitation auprès de ces services afin de pouvoir y travailler.

Quoi qu’il en soit, prendre cette décision en tant que parent n’est pas simple… En effet, le choix d’orientation scolaire influencera l’éventuelle carrière professionnelle. Les services tels que les CPMS ou d’autres professionnels du handicap et de la jeunesse peuvent vous accompagner dans cette réflexion.

Handicap physique : continuer à travailler ou réorienter sa carrière ?

Les accidents de la vie peuvent toucher tout le monde. Qu’il s’agisse d’un handicap physique 🦽 de naissance ou survenu suite à un AVC, un accident de la route ou encore une maladie invalidante qui se déclare… le handicap physique survient sans crier gare et peut impacter la carrière professionnelle d’un travailleur.

Pour les personnes atteintes d’un handicap dit « acquis », après une période de convalescence plus ou moins longue, le moment peut arriver de vouloir retrouver une activité professionnelle.

Deux cas de figures principaux sont à envisager : poursuivre une carrière 👨‍💼 auprès d’un même employeur moyennant quelques aménagements ou se réorienter pour mieux correspondre à la réalité du handicap.

Poursuivre sa carrière professionnelle

Suite à un accident de la vie, il n’est pas impossible de reprendre sa carrière professionnelle où elle s’était arrêtée quelques mois auparavant avec l’accord de la mutuelle via le médecin-conseil et celui de votre employeur.

Comme son nom l’indique, le médecin-conseil 👨‍⚕️ pourra conseiller à la fois l’employeur et l’employé sur les éventuelles adaptations nécessaires à la reprise de la fonction ou la nécessité de réorienter l’activité de la personne en situation de handicap via un trajet de réintégration.

Apprenez en plus sur le trajet de réintégration et la reprise du travail après une longue absence via nos Infos Utiles :

• 👉 Quels sont mes droits (rémunération, horaires, etc.) si je reprends un travail à temps partiel suite à un trajet de réintégration ?
• 👉 Trajets de réintégration : informations générales et procédure à suivre
• 👉 Réussir un processus de réintégration

Réorienter sa carrière

Parfois, il n’est pas envisageable de reprendre la carrière entamée avant l’accident qui a causé le handicap pour diverses raisons… L’INAMI a donc imaginé un « trajet de réorientation » ou de « réhabilitation » grâce auquel les personnes en incapacité de travail peuvent faire le point sur leurs compétences et leurs souhaits afin de s’orienter vers une nouvelle activité professionnelle.

Il peut également arriver que suite à cet accident de la vie, une idée germe dans la tête de celui qui en a été victime et qu’une activité professionnelle en découle.

Une réalité à laquelle se trouve également confrontés un grand nombre d’aidants qui, par nécessité ou par choix, réorganise leur carrière professionnelle.

Quel professionnel pour accompagner les démarches vers l’embauche ?

Les services d’accompagnement sont disponibles pour les personnes en situation de handicap afin de les accompagner dans leurs démarches, quelles qu’elles soient y compris l’entrée sur le marché du travail.

Les services d’aide à l’emploi classiques comme Actiris ou le Forem sont également habilités à aider les personnes en situation de handicap à trouver un travail et ainsi, entrer dans la vie active.

Enfin, plusieurs organismes peuvent fournir leur expertise afin d’accompagner les personnes en situation de handicap dans la vie active comme le CFIP ou le CEFO ainsi que les MIRES.

Parallèlement, il existe des services de « jobcoaching » qui peuvent accompagner les personnes qui souhaitent s’insérer sur le marché de l’emploi quelle que soit leurs difficultés, y compris lorsqu’ils sont en situation de handicap. Ils peuvent notamment aider leurs bénéficiaires à dresser un bilan de compétences ou à rédiger CV et lettres de motivation afin de solliciter auprès d’offres d’emploi pouvant leur correspondre.

Les aides à l’embauche

La Belgique impose aux services publics de compte minimum 3% de son personnel en situation de handicap mais pour le secteur privé, rien n’est prévu par la Loi.

La prime à l’intégration

Une prime à l’intégration 💰 est prévue sous forme d’aide financière pour les employeurs potentiels de personnes en situation de handicap. La demande de prime doit être introduite par le demandeur d’emploi et est octroyée sous certaines conditions afin d’encourager le marché de l’emploi à s’intéresser aux personnes en situation de handicap.

Un site web pour postuler

Le site internet Wheelit 🖥️ propose un espace d’échanges orientés emploi et handicap où les employeurs soucieux d’intégrer des personnes handicapées dans leur personnel et les personnes en situation de handicap en recherche d’emploi peuvent se trouver.

Le portail web 🖥️ prodigue également de bons conseils aux chercheurs d’emploi en termes de rédaction de CV ou de lettres de motivation.

Globalement, le marché de l’emploi se veut accessible aux personnes en situation de handicap bien que dans les faits, décrocher un job n’est, pour personne, chose aisée.

Si des questions subsistent, il peut être opportun de prendre contact avec les instances de défense des travailleurs que sont les syndicats ou la CAPAC (ou l’INASTI pour les travailleurs indépendants).